Histoire du musée et collections

L’hôtel-Dieu
La construction de l’hôtel-Dieu débute en 1703 d’après les plans de Jean-Baptiste Flotard, architecte et moine bénédictin. Ce nouvel édifice remplace l’institution de charité fondée au XIIe siècle en même temps que le château de Vire. Son élégante architecture de style classique est protégée par son inscription en 1975 sur la liste des monuments historiques de France.

Construit le long de la Vire, l’hôtel-Dieu accueille pauvres et malades, soignés par les religieuses hospitalières de l’ordre de Saint-Augustin. Une trentaine de lits est disponible dans la salle des malades (Salle Polinière). Après la Révolution, les Augustines joignent l’enseignement à leurs missions de bienfaisance. Leur devise «Superemineat caritas - Que la charité domine tout » est inscrite à deux reprises sur les façades de l’hôtel-Dieu.

En 1956, elles se retirent dans leur communauté d’origine de Coutances après 300 ans au service des Virois. Le corps de logis où elles vivaient accueille dès lors le nouveau musée.



Histoire du musée de Vire
  
Dès 1836, Arcisse de Caumont (1801-1873), fondateur de la Société des Antiquaires de Normandie, engage les amateurs d’art « à recueillir des fragments d’antiquités dans l’arrondissement de Vire, à les offrir à la ville, pour qu’ils forment le noyau d’un Musée ».
 
Le premier musée est inauguré en 1866 dans la salle de lecture de la bibliothèque municipale située alors dans l’hôtel de Ville. Les œuvres des peintres locaux et les chefs-d’œuvre de Nicolas Poussin, Jean-Baptiste Chardin… recouvrent les murs ne laissant aucune place disponible. Au centre, les vitrines présentent des découvertes archéologiques et les statues des grands hommes du pays.

Le 6 juin 1944, Vire est bombardée, les collections brûlent. Les dommages de guerre et les dons permettent à la ville de reconstituer une collection suivant les mêmes principes.
Les dons, les acquisitions et les dépôts d’Etat ont permis à la Ville de reconstituer un fonds Beaux-arts et ethnographique. Le musée municipal de Vire ouvre à nouveau ses portes dans l’ancien hôtel-Dieu en 1956 et fait aujourd’hui partie des 1218 musées de France.

Les collections du musée :

La politique d’acquisition passée octroie au musée de Vire un caractère pluridisciplinaire. Ses collections sont relatives :
  • à l’ethnographie locale (mobilier et costume régional, reconstitution d’échoppes de métiers disparus),
  • aux Beaux-arts (150 huiles sur toile représentant en majorité des portraits de Virois et des paysages du Romantisme au Réalisme; le fonds d’atelier de Charles Léandre; les 33 plâtres des sculptures animalières d’Anne-Marie Profillet (1898-1939) disciple de François Pompon,
  • aux arts décoratifs (panneaux de Paul Huet, collection de couverts),
  • à l’histoire religieuse (vêtements liturgiques, statues, objets d'art sacré).

Quelques acquisitions durant la période 2007-2013:
  • Donation d’une collection de 383 couverts représentatifs des manières de table du Moyen Age au XXe siècle ;
  • Dona
    tion de deux huiles sur toile d’Edmond Legrain (autoportrait de l’artiste et Le petit chaperon rouge dans la forêt de Saint-Sever, 1858) ;
  • Acquisition de deux tableaux de Paul Huet (1803-1869), Lever de soleil par temps de givre et La vie de château, septième des huit panneaux qui ornaient la demeure d’un manufacturier virois ;
  • Enrichissement de la collection de costumes (jupes de droguet, châles en cachemire, crinolines...) ;
  • Acquisition de l’Atlas de l’Histoire des lichens de Dominique Delise et donation des aquarelles originales de Zélie Delise ;
  • Donation de 7 tirages photographiques de Christian Malon sur la foire d’Etouvy ;
  • Acquisition d’un dessin au fusain de Charles Léandre (1862-1934), La nourrice politique, 1903 ;
  • Nombreuses donations à l'occasion de l'exposition « Permis de (re)construire. Vire, 1944-1965» (vêtements, objets du quotidien, tracts, journaux, photographies...)
  • Acquisition d’une huile sur toile de Joseph-Joachim GUERNIER (Saint-Lô, 1791 – Vire, 1848), Portrait d’Aimée de Banville (1785-1860) épouse du poète virois Chênedollé, 1823.
D'autres donations et acquisitions plus récentes (objets, costumes, peintures) sont visibles dans le parcours permanent proposé au public depuis le 30 juin 2021.

 La Ville de Vire remercie vivement toutes les donatrices et donateurs qui contribuent à enrichir significativement les collections du musée de Vire  Normandie. 



 

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