Une exposition à découvrir jusqu'au bout!
Plus que 4 jours pour profiter d’Ernest Pignon-Ernest et les peintres caravagesques !
Pourquoi ne faut-il pas rater cette exposition ?
Habituellement, les œuvres d’Ernest ne sont visibles que sur les murs des villes qu’il explore. Leur vision trouble les passants. Elle fait naître une émotion en nous et réveille nos références culturelles, historiques, littéraires… Tout y passe : l’étonnement, le questionnement, la mémoire…
Interroger le passé et le présent
Pour se sentir légitime et oser parler d’une ville qui n’est pas la sienne, il se documente, lit de nombreux ouvrages, s’immerge pendant des mois dans la ville, se fond dans la population, arpente les rues. Il cherche à ressentir les quartiers, ce qui se voit et ce qui ne se voit pas.
C’est un artiste de la mémoire, il montre ce qu’on a oublié ou ce qu’on veut oublier et cherche à actualiser certaines thématiques, crée des passerelles entre passé et actualité. Par exemple avec son dessin intitulé Epidémie, il fait référence aux grandes pestes des XVIe et XVIIe siècles ayant décimé la population de Naples. Mais en 1990, date à laquelle Pignon-Ernest colle son dessin dans les rues, on ne peut pas ne pas le relier à la nouvelle épidémie de l’époque, le SIDA.
Les murs sont sa palette, il les choisit pour leur couleur, leurs matériaux, leur localisation.
Un art généreux
Au contraire de l’élitisme, Pignon-Ernest montre qu’en art chacun à son mot à dire et son émotion à ressentir. Dans cet art de l’éphémère, des dessins de papier, anonymes (il ne les signe pas), apparaissent puis disparaissent, vous laissant juste le temps d’être ému, surpris, saisi.
Un grand nom de l’art actuel
Lu dans le Petit Robert des noms propres :
« PIGNON-ERNEST (Ernest Pignon dit Ernest) peintre français (Nice 1942)
Utilisant diverses techniques (sérigraphies, encre, crayon) il mène une réflexion poussée sur la création plastique. Il a choisi la rue pour exprimer son art et confère à l’image une nouvelle dimension en la plaçant dans des lieux qui lui donnent tout son sens (les Gisants de la commune au métro Charonne, 1971 ; derrière le théâtre du Châtelet, 2001) ».
Ernest Pignon-Ernest, Epidémies, Naples 1990, Photographie du collage © Galerie Lelong, Paris |
Infos
Exposition Ernest Pignon-Ernest et les peintres caravagesques ouverte jusqu’au 26 octobre
Musée de Vire - ouvert du mercredi au dimanche, 10h-12h30 / 14h-18h
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